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Lâcher-prise, Livres

Se soigner par l’écoute du corps et du ressenti

Collaboration spéciale

Le corps a besoin de douceur et uniquement de douceur. La douceur, c’est respecter et prendre soin de son corps.

par Valérie Boissé

Aspirée par la nécessité d’explorer les profondeurs de la nature humaine, réfléchir à comment se soigner n’a jamais autant pressé et remué. C’est pourquoi un livre est né au début de cette année. Il s’intitule Sauver la flamme de l’incendie et présente ma pratique qui se fonde sur l’instant présent et qui se propose de transmettre comment acquérir l’autonomie de sa santé.

Le parcours dans lequel il s’enracine

De 1984 à 1993 : études de médecine à la faculté de médecine d’Angers (France).

De 1993 à 2001 : exercice de la médecine générale (France).

De 2002 à 2015 : exercice de la médecine scolaire (France).

De 2010 à 2015 : apprentissage et développement de l’écoute à mains nues de la manifestation de la vie dans le corps.

Depuis 2011 : pratique quotidienne de la méditation.

Depuis janvier 2016 : consultante en santé. Il s’agit d’un accompagnement individuel à l’acquisition de l’autonomie de l’être, par le développement de l’attention et du ressenti corporel (=6ème sens), par la visualisation de la santé comme un état d’équilibre, pour atteindre une détente corporelle et un apaisement psychique.

Publication d’un livre le 20 janvier 2016 : Sauver la flamme de l’incendie développe comment est née la philosophie de la pratique évoquée ci-dessus.

La philosophie de cette pratique

Elle s’est développée par un cheminement, tissé au quotidien. Elle s’intègre et a pris corps dans les moments de crise que traverse la civilisation industrielle et dans les bouleversements qui touchent l’expression naturelle de notre planète Terre. Elle propose des solutions pratiques pour stopper la prédation de l’Homme vis-à-vis de la nature et vis- à-vis de lui-même. Elle se fonde sur les lois universelles que sont l’équilibre et l’harmonie, qui sont les deux fulgurances essentielles de la vie. C’est en effet, à partir de l’équilibre et de l’harmonie que la vie se déploie en incluant. De la connaissance de ce principe universel, découle un théorème : Quand l’Homme met en œuvre des actions qui ne se fondent pas sur l’équilibre et l’harmonie, il exclut et de ce fait, il érige un obstacle à l’épanouissement de la vie, à l’épanouissement de toute vie.

Les lois universelles que sont l’équilibre et l’harmonie, se manifestent très simplement, très naturellement, par la pratique du lâcher-prise. Le lâcher-prise est une alchimie de l’instant qui laisse la puissance de l’univers s’exprimer. Cette puissance est du même ordre que la puissance de l’eau qui s’élance depuis le sommet d’un torrent. Il s’agit d’une alchimie de l’instant, il s’agit donc bien de poser son attention sur le moment présent et d’utiliser pour cela le véhicule respiration. La respiration est ce qui nous relie à la vie. Cela veut dire que la vie ne s’appuie sur aucune spéculation, aucun profit, aucune croyance, aucun dogme, aucun concept, aucun pouvoir, aucun espoir. L’espoir, c’est pour demain et demain est une illusion. L’engagement dans la vie se conjugue au présent ; dans chaque acte ; seconde après seconde.

La vie inclut en se déployant, en multipliant et non en divisant. La vie n’est donc pas un combat. S’il y a lutte, la violence s’insinue. La compétition, la séduction, la manipulation, le mérite et la récompense, ne sont que violence. Ils divisent. Le soleil brille pour tout le monde. Dignité, respect et solidarité sont les piliers d’un vivre ensemble, libre, apaisé et juste.

L’écoute du corps et de ses besoins essentiels

Cette philosophie se met en pratique par l’écoute du corps. Il est essentiel d’apprendre à écouter son corps, afin d’entendre les inconforts, les tensions, les douleurs, le mal être. Ces inconforts, ces tensions, ces douleurs, ce mal être, sont des messages qu’envoie le corps afin d’avertir d’un déséquilibre.

Une fois ces messages entendus, il s’agit de satisfaire les besoins qu’ils manifestent. Quand la faim se manifeste, il suffit de manger ; quand la fatigue se manifeste, il suffit de se reposer ; quand une activité ou un geste répétitif déclenche une tension, un inconfort, il suffit de faire une pause et/ou d’adapter le geste.

Les besoins signalés par le corps, sont des besoins essentiels à satisfaire. En se manifestant, ils viennent baliser les limites du corps à ne pas dépasser. Respecter les limites du corps, afin de trouver l’équilibre, indispensable à l’accueil de la vie.

Accueillir ce qui arrive, sans attente, sans jugement, sans interprétation. S’adapter à la réalité transmise par le ressenti, en mettant en œuvre une transformation qui a pour ligne de mire l’équilibre et l’harmonie.

Ces besoins essentiels sont très faciles à distinguer des besoins artificiels qui eux sont générés par le conditionnement. Les besoins artificiels, ne se manifestent pas par le ressenti corporel. Les besoins artificiels sont dictés par des recettes imposées et toutes faites. Exemple : vous devez marcher 30 minutes par jour, vous devez boire 1,5 litre d’eau par jour, vous devez passer une mammographie pour le dépistage du cancer du sein, vous devez lire en un temps record ce livre de 300 pages, même si vous n’y comprenez rien, vous devez prendre des vacances et vous ruer sur les autoroutes bouchonnées pour vous rendre dans un lieu paradisiaque complètement dénaturé, vous devez travailler pour gagner de l’argent, un travail coûte que coûte, même s’il n’a aucun sens…

Devenir acteur de sa santé

L’écoute du corps, c’est se relier à sa nature profonde et à la nature. C’est ce qui permet de devenir le propre acteur de sa santé. Personne ne sait mieux que vous, ce qui est utile et juste de mettre en œuvre pour votre santé. Les animaux sauvages ont conservé cet instinct, ils sont leur propre médecin. Des observations attentives et patientes, en milieu naturel, ont mis en évidence la pratique d’automédication chez les animaux. Cette pratique se fond dans leur quotidien.

L’humain peut retrouver cette harmonie avec la nature, il lui suffit de retrouver sa place dans le milieu naturel qu’il participe à constituer. La nature n’est pas prédation, la nature est coopération. Il est du ressort de chaque être vivant de trouver son autonomie de vie, en respectant toutes les formes de vie qui l’entourent et en prélevant uniquement ce dont il a réellement et naturellement besoin. Dans la nature, il n’existe pas de hiérarchie, il n’existe pas d’exploitation. Le soleil brille pour tout le monde.

Devenir humain passe inévitablement par le tissage d’un lien étroit avec la nature.

L’instinct animal est élevé en intuition chez l’humain. L’instinct permet à l’animal de vivre, sans se poser 36000 questions. L’humain a besoin de retrouver la confiance dans son intuition et cela passe par l’écoute du corps et le ressenti corporel. Car le corps dit toujours la vérité. La vérité pour vous, sort donc de votre propre ressenti. Et non d’une injonction de gourou, vous imposant par exemple de manger de la viande ou de pratiquer un sport. Il se peut très bien que votre équilibre ne passe pas par une alimentation carnée, ou qu’une activité physique douce, orientée à la satisfaction des besoins de votre quotidien s’adapte mieux à votre être.

L’attention à la respiration

Le ressenti corporel est une sonde naturelle qui donne les informations nécessaires à la mise en œuvre de l’équilibre de l’être. Le ressenti corporel se développe et s’entretient à partir de l’attention. Il s’agit de poser son attention sur les volumes de l’être dédiés à la vie, en utilisant le véhicule respiration. Poser son attention sur la respiration et voyager avec, dans les espaces corporel et psychique de l’être. La respiration est composée de plusieurs phases : inspiration-pause-expiration-pause-inspiration-pause…

Dans mon expérience personnelle, j’ai remarqué que je devais garder une amplitude et une intensité d’inspiration spontanée, sans forcer. Sinon, il existe un risque de voir apparaitre ou d’exacerber des tensions. Pour ce qui concerne l’expiration, j’ai remarqué qu’en augmentant progressivement son amplitude, un apaisement se produit dans l’être tout entier. C’est comme si une bouffée d’hélium diffusait dans tout le corps.

Les volumes corporel et psychique pour épanouir la vie librement et sainement, ondulent avec l’espace vital qui prend sa source dans l’espace-temps. L’espace vital, c’est le territoire conjugué aux saisons qui offre tout ce dont l’être vivant a besoin pour subsister et être autonome. Quand l’espace vital est restreint, les volumes corporel et psychique subissent une pression, ils n’offrent donc plus l’espace naturellement dédié à la vie, s’installe alors un déséquilibre, qui, s’il perdure se cristallise en maladie. Quand l’espace vital est en capacité de satisfaire les besoins naturels des volumes corporel et psychique alors l’être est autonome et en bonne santé.

Si le volume corporel est palpable, le volume psychique est quant à lui insaisissable. L’intuition et le ressenti me donnent l’impression que le volume psychique enveloppe le volume corporel. Je l’imagine être cette ondulation de l’invisible, ressentie lorsqu’on se place entre le Ciel et la Terre, maintenant son dos droit avec à la fois dignité et souplesse, l’attention posée sur la respiration et ouverte à ce qui nous dépasse.

Chaque jour, en méditant ainsi, se façonne l’être et peut-être bien que sans le savoir, l’humain et tous les êtres vivants caressent ainsi le mystère.

Oui l’espace psychique s’écoute également. Il s’équilibre en laissant s’écouler l’intuition. Il s’agit d’étouffer le conditionnement, de faire taire l’égo, en s’ouvrant à la Conscience universelle. Il s’agit de s’élever au-dessus de la matérialité, d’abandonner la morale et de se laisser guider par l’éthique. La morale s’entend ici comme les règles de vie décrétées par l’Homme et qui se fondent sur des valeurs de domination et de prédation. L’éthique se fonde, elle, sur les valeurs de dignité, de respect et de solidarité, issues des lois universelles, que sont l’équilibre et l’harmonie. L’éthique s’incarne dans nos actes de chaque instant. Tout naturellement, elle dissipe les crispations, elle invite au lâcher-prise. Cet engagement au présent met le corps au diapason de l’âme. Ce diapason résonne le langage mystérieux de la nature. Quand la vibration du diapason est accueillie par l’être tout entier, il n’y a pas de choix. C’est l’égo et ce sont les gourous qui vous laissent entendre que vous auriez le choix.

Or, le choix c’est le pouvoir. Et le pouvoir, c’est la puissance volée à l’Univers. La puissance de l’Univers est gratuite, elle s’écoule à chaque instant présent, il suffit simplement à l’humain d’accepter de  lâcher prise et ainsi de se laisser traverser. Lorsque l’humain ouvre grand la trappe de l’intuition, il laisse agir l’Univers à travers lui. L’Univers est généreux, c’est de lui que se source l’amour pur. Ne croyez pas les gourous, l’amour pur ne vient pas d’eux. Ce ne sont pas eux qui savent ce qui est juste et bon pour chaque être vivant. C’est chaque être vivant qui ressent ce qui est bon et juste pour lui et pour l’ensemble. L’amour pur vient de l’Univers. Alors laisser les yeux… les oreilles… les mains… l’être tout entier se laisser traverser par l’amour pur.

Valérie Boissé a exercé la médecine en France de 1993 à 2015 et fait maintenant de l’accompagnement individuel. Elle a publié trois livres: Sauver la flamme de l’incendie – Ressusciter la gratuité et Pardon de vous déranger mais Dieu frappe à la porte.  –   [email protected]

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