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Résolutions de l’année: quelques pistes pour les tenir

Marc Vachon, m.ps.

Ah! Les résolutions de la Nouvelle Année. Près de 50% des Nord-Américains, bon an mal an, en prennent. Quelles résolutions reviennent le plus souvent? Combien s’y tiennent? Qu’est-ce qui explique l’échec à les mettre en action? Quels facteurs nous y aident? Voici quelques résultats intéressants de recherches répertoriées par le psychologue canadien Richard Koestner

Les résolutions qui reviennent le plus souvent? Deux résolutions comportementales qui concernent l’amélioration de sa santé: cesser de fumer et réduire sa consommation d’alcool. Faire de l’exercice et perdre du poids viennent tout de suite après.

Le pourcentage des personnes qui tiennent leurs résolutions? La majorité des gens ne réussissent pas à maintenir leurs bonnes résolutions du Nouvel An.  22% échouent après une seule semaine, 40% après un mois, 50% après trois mois, 60% après six mois et 81% après 2 ans.

Des raisons à ces résultats peu encourageants? Plusieurs raisons dont le fait d’avoir des buts trop vagues, trop imprécis, l’absence de vérification de nos progrès en direction du but visé et la force de l’habitude (à ce sujet, voir nos articles Combien de temps pour développer une nouvelle habitude et Deux stratégies pour changer une mauvaise habitude).

Quelques pistes pour tenir ses résolutions

Ces stratégies (que j’explique plus en détail dans mon livre  Oser changer. Mettre le cap sur ses rêves au chapitre 7) aident à tenir ses résolutions et à conserver intacts l’énergie et l’enthousiasme que contient un rêve de changement. En voici un résumé.

  • Se fixer des étapes faciles à atteindre et réalistes.
  • Se donner des objectifs mesurables et rapprochées dans le temps.
  • S’engager concrètement dans l’action.
  • Être flexible

Se fixer des étapes intermédiaires accessibles et réalistes

Si votre objectif général est d’améliorer votre santé, quels sont les deux ou trois secteurs sur lesquels vous voulez travailler? Par exemple, vous pourriez décider de concentrer vos énergies dans votre alimentation, le développement de votre force musculaire et votre capacité cardio-respiratoire.

Que voulez-vous réaliser d’ici trois ou quatre mois dans chacun de ces secteurs? Formulez un objectif intermédiaire accessible et adapté à votre réalité. Par exemple:

  • d’ici trois mois (écrivez la date), je veux apprendre comment cuisiner des repas équilibrés et apporter des goûters santé au bureau.
  • d’ici quatre mois, je veux être capable de faire une marche rapide de 10 minutes sans être à bout de souffle.

Ces gestes peuvent paraître de bien petits pas, mais il vaut mieux se donner des objectifs intermédiaires accessibles, réalistes et qui offrent plus de chances de succès.

Se donner des objectifs mesurables et un échéancier rapproché

Une des grandes raisons qui expliquent l’échec à tenir ses résolutions, c’est qu’on ne mesure pas suffisamment souvent ses progrès vers l’objectif désiré. Il ne faut pas attendre à l’an prochain pour vérifier où vous en êtes par rapport à votre but. Donnez-vous des objectifs mesurables qui, non seulement indiqueront plus sûrement les moyens à prendre, mais vont permettre d’évaluer le chemin parcouru dans quelques mois. Fixez ensuite des étapes faciles à atteindre et rapprochées dans le temps, et faites l’évaluation de vos progrès régulièrement. N’attendez pas à l’an prochain pour revenir sur vos résolutions.

Nous vous proposons des étapes intermédiaires d’une durée maximum de trois mois. Vous pouvez, si vous le désirez, les rapprocher encore davantage, en autant que vos objectifs sont accessibles, mesurables et réalistes.

Passer à l’action

Une fois cette étape complétée, il faut arrêter de tergiverser et de temporiser et passer à l’action, avec les moyens dont on dispose, sans attendre la situation idéale. Pour chaque objectif intermédiaire, dressez une liste d’actions concrètes que vous pouvez accomplir immédiatement et dans les jours et semaines à venir.

Faire un inventaire des moyens d’action et des ressources dont vous disposez pour passer à l’action. Notez les ressources dont vous disposez et sur lesquelles vous pourriez vous appuyer (une habileté personnelle, des ressources de votre milieu comme la bibliothèque, le centre de conditionnement du quartier, des fournisseurs de services, Internet, des ressources humaines qui gravitent autour de vous, comme un parent, un ami).

Bien sûr, vous ne pourrez pas les utiliser toutes. Apprenez à prioriser les moyens d’action qui seront les plus profitables et appliquez quelques règles de base pour bien distribuer votre temps.

Être flexible

Si vous passez à l’action, et que vous réalisez que certains gestes, même si vous les accomplissiez avec constance, ne donnent pas les résultats escomptés, il y a deux pièges à éviter: abandonner ou vous acharner. Les personnes qui abandonnent et se découragent vont souvent retourner leur énergie contre elles-mêmes. Elles se blâment et éprouvent un sentiment de culpabilité et d’incompétence. Ou encore elles la dirigent vers l’extérieur, cherchent un coupable et condamnent les autres, la société ou le destin. Les personnes qui s’acharnent répètent les mêmes stratégies, encore et encore, même si la réalité leur renvoie clairement le message que ces méthodes sont inefficaces dans cette situation donnée.

Comme le dit si bien le médecin et psychologue britannique Havelock Ellis: Tout l’art de vivre repose sur la fine démarcation entre lâcher prise et s’accrocher. C’est là qu’on retrouve une troisième voie beaucoup plus sûre: la flexibilité. Si ce que vous faites ne fonctionne pas, faites autre chose au lieu de vous taper sur la tête ou de blâmer le monde entier. La folie, disait Einstein, c’est se comporter de la même manière et s’attendre à un résultat différent.

Bonne chance dans vos projets et vos résolutions et surtout apprenez à apprécier le processus.

POUR EN SAVOIR DAVANTAGE

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