Vous éprouvez de la difficulté à passer à l’action? Voilà un mal dont nous sommes tous affectés plus ou moins. Mais pourquoi, même si nous savons quoi faire pour grandir et être plus heureux, est-ce si difficile de passer à l’action?
Les études sur les facteurs qui contribuent au bonheur se sont multipliées ces dernières années, particulièrement avec les psychologues du courant de psychologie positive. Ce courant, dont on retrace les origines modernes avec les psychologues humanistes Abraham Maslow, Erich Fromm et Carl Rogers, compte parmi ses représentants actuels Albert Bandura, Martin Seligman et Mihaly Csikszentmihalyi. Les résultats de leurs études sont connus et largement diffusés dans la littérature scientifique comme dans la littérature populaire.
Mais même si les stratégies sont connues (nous en avons mentionnées trois dans un autre article) comment expliquer que plusieurs d’entre nous avons autant de difficulté à les mettre en pratique et à passer à l’action? Voici trois tentatives d’explication.
Une première réponse, c’est que le bonheur demande des efforts. Pas de raccourci ni de comprimé pour l’atteindre. La loi du moindre effort et notre léthargie nous empêchent donc de poser les gestes qu’il faut et d’être constant. Freud, avec sa vision assez pessimiste de la nature humaine, soutenait même que le malheur est la condition par défaut de l’être humain, tout simplement parce qu’il faut moins d’efforts pour être malheureux que pour être heureux !!! Intéressant quand même. Comme si l’on avait tendance à prendre la voie de la facilité plutôt que de faire les pas nécessaires pour rendre sa vie plus épanouissante.
En plus, notre société est fertile en moyens pour nous distraire de l’essentiel et pour rendre, en apparence du moins, le malheur supportable. Il est facile en effet de s’étourdir et même de s’engourdir dans une zone neutre où l’on n’est ni heureux ni malheureux.
Pour passer à l’action et changer, il faut que ce changement soit perçu comme une urgence, une nécessité, et que le statu quo soit perçu comme plus souffrant que le changement. Il faut donc arriver à associer un tel inconfort, une telle douleur au statu quo que l’on n’aura plus le goût d’y rester. Il faut aussi associer dans son esprit des sensations plaisantes au fait de changer. Nous expliquons cette technique en détail dans notre livre Oser changer: mettre le cap sur ses rêves au chapitre 5 : Apprendre à se motiver.
Une autre partie de la réponse repose sans doute dans le fait que l’on se réfugie souvent derrière des excuses pour ne pas passer à l’action. Nous ne vivons pas dans une société qui favorise la responsabilisation, mais plutôt dans un univers affligé de la Stacause (c’est à cause de mon patron, c’est à cause de mon conjoint, de mes parents, de la température, du gouvernement…).
Se motiver n’est pas chose facile et chacun de nous pourrait nommer, sans problème, des dizaines de raisons extérieures, toutes plus valables les unes que les autres, qui font que nous éprouvons de la difficulté à nous mettre en branle. Si certaines sont bien réelles, incontournables et offrent bien peu de prise, il n’en demeure pas moins que tous ceux qui éprouvent un bien-être profond et durable ont décidé, à un moment donné, de prendre la responsabilité de leur propre existence. C’est la meilleure façon de sortir du syndrome de la victime, incapable de réagir, paralysée, aliénée, fuyant parfois dans des dérivatifs dévastateurs ou attendant passivement que les choses arrivent de l’extérieur, comme l’enfant dépendant de ses parents pour satisfaire ses besoins.
Il est reconnu que, pour éprouver un sentiment de bien-être, l’individu a besoin d’éprouver un certain sentiment de contrôle sur son environnement. Il est donc primordial d’alimenter ce sentiment, dans nos vies, là où nous le pouvons, en commençant consciemment à exercer un pouvoir réel que nous avons déjà: celui de décider.
Trop souvent, nos vies sont riches en souhaits, et pauvres en décisions. Certains éprouvent même de la difficulté à décider ce qu’ils vont choisir sur un menu. Et pourtant, si l’on dresse un petit inventaire de ce qui nous est arrivé d’important dans les dix ou vingt dernières années, on constate rapidement qu’à l’origine, il y a eu de notre part une décision, qu’il s’agisse de choisir une orientation professionnelle, un conjoint, une maison, une direction de voyage, d’avoir ou non un enfant…
Et c’est justement le fait d’exercer ou de ne pas exercer ce pouvoir de décider qui donne aux individus le sentiment d’être au contrôle de leur destin. Prendre souvent des décisions, que ce soit pour des petites ou des grandes choses, et assumer ses conséquences est l’antidote parfait à l’impuissance. Et il y a au moins quatre décisions qui aident à favoriser son bien-être: décider ce que l’on veut vraiment, décider comment l’on veut interpréter les événements qui arrivent, décider à qui et à quoi l’on fait cadeau de son attention et décider de passer à l’action, d’agir.
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