La communication au travail peut être pour vous une grande source de plaisir et de motivation, comme elle peut rendre vos journées longues et pénibles. Pas étonnant quant on sait que la communication, parmi les besoins à satisfaire pour éprouver du plaisir au travail, occupe une place de premier choix pour beaucoup de gens.
En effet, au fur et à mesure que progresse la carrière, la sensibilité à la qualité de nos relations interpersonnelles augmente et ces dernières deviennent pour beaucoup LA motivation la plus importante à l’atteinte de leurs objectifs personnels. Pourtant, ce besoin peut se heurter à beaucoup de difficultés. Certaines sont propres aux différences individuelles qui peuvent être perçues comme menaçantes. D’autres relèvent davantage de différences en termes de développement de la personne. En effet, les défis ne sont pas les mêmes selon notre âge.
Si beaucoup a été dit pour décrire les générations X, Y, BB et autres, peu a été écrit sur la communication entre elles et sur ce qui la favorise. Pour chacune, pourtant, bien des choses semblent différentes, difficiles et parfois conflictuelles : la façon d’entrer en contact, les manières de fonctionner, d’aborder les problèmes, de communiquer, de réagir aux nouveaux défis, les objectifs, certaines valeurs.
Nous avons déjà proposé ailleurs un modèle (celui de l’analyse transactionnelle) qui peut faciliter la communication au travail, favoriser la création de ponts et l’évitement des conflits. Nous allons ici donner quelques conditions qui favorise une bonne communication au travail.
Le travail occupe dans nos vies une place très importante, non seulement à cause du temps que nous y investissons, mais aussi parce que, de plus en plus, nous avons à son égard des attentes bien légitimes de satisfaction de nombreux besoins et que nous souhaitons nous y accomplir pleinement. Quels sont ces besoins? Le confort, la variété, la reconnaissance ou valorisation, la communication ou le besoin de se relier aux autres, la contribution, le pouvoir ou l’influence et le sens. Pour mieux connaître ces besoins et la place qu’occupe la communication chez-vous, je vous réfère à l’article Plaisir au travail: comment c’est possible.
Voici quelques conditions reliées à une communication efficace.
Dans le mot communication, il y a le mot «commun». Communiquer réfère en effet à l’idée de partager avec une autre personne quelque chose qui est commun aux deux. Par exemple, les deux personnes doivent parler, sinon la même langue, du moins trouver une manière commune d’envisager une chose ou une situation. Le simple fait de parler de la température avec un inconnu ou de se chercher des connaissances communes, une parenté éloignée par exemple, sont des moyens que nous utilisons pour amorcer un contact. On appelle ça «créer un pont». Toute communication, de la plus banale à la plus profonde, nécessite la création d’un pont entre les deux individus. En fait, toute personne est et a un univers qui lui est propre, une façon de concevoir le monde et la réalité tout à fait personnelle. Elle a sa propre carte du monde. Pour rejoindre une autre personne, à tout le moins pour créer le contact, établir ce pont est essentiel. Nous devons nous rejoindre quelque part et partager d’égal à égal.
Parmi les nombreux obstacles à une bonne communication, certains relèvent de croyances, d’idées préconçues pouvant donner lieu à des attitudes et des comportements qui bloquent la transmission du message. Avant de regarder les quelques croyances qui suivent, peut-être devriez-vous faire notre questionnaire: Communication: quiz sur vos idées préconçues
1- Parmi ces idées préconçues, on peut croire que toute communication est un rapport de force. Cela peut à la rigueur être un atout pour négocier une convention collective, mais dans une relation, habituellement, nous avons plus à gagner à respecter les intérêts de l’autre pour aboutir à un résultat satisfaisant pour les deux partenaires.
2- De la même façon, penser que les autres devraient comprendre nos intentions ou nos demandes à mi-mots a plus de chance de donner lieu à de mauvaises interprétations, quand ce n’est pas à l’ignorance du message. L’on a tout intérêt à demander clairement et à vérifier si notre message s’est rendu comme on a voulu le transmettre.
3- Dans le même ordre d’idée, il est préférable de communiquer avec les autres comme ils aiment que l’on communique avec eux, plutôt que de le faire comme nous aimerions qu’ils le fassent avec nous. Par exemple, donner une quantité invraisemblable de détails à une personne qui apprécie mieux la concision ne permettra pas toujours de bien transmettre l’information. La personne risque de décrocher bien avant la fin de la communication.
4- Enfin, plutôt que de blâmer l’autre si le message ne passe pas et de le taxer de stupide ou de mauvaise foi, il est plus rentable de penser que les autres font du mieux qu’ils peuvent avec ce qu’ils ont. Si le message ne passe pas, mieux vaut s’en sentir responsable et utiliser notre flexibilité pour nous exprimer autrement. Évidemment, cela nécessite d’être conscient de sa propre façon de communiquer et d’avoir la motivation pour faire les ajustements nécessaires. Communiquer est un art, mais c’est un art que nous pouvons apprendre à maîtriser.
NOTES
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