Les vacances approchent ou sont commencées, les journées se font plus longues et plus chaudes, on a commencé à utiliser son BBQ, à jardiner et à entretenir ses plates-bandes et boîtes à fleurs et à planifier ses vacances. Comment faites-vous pour en profiter au maximum?
En attendant, voici mes neuf conseils.
C’est déjà les vivre un peu. Rappelez-vous: le cerveau ne fait pas la différence entre le réel et ce qu’il imagine. Visualiser a un réel effet sur nos émotions et il y a déjà un grand plaisir à penser d’avance à ce qu’on va faire. Imaginez-vous prendre la route pour l’aventure, faire de la marche à la montagne, visiter de nouveaux endroits, rencontrer de nouveaux visages, faire de nouvelles expériences; rêvez de vous allonger sur une chaise longue, les orteils en éventail, à écouter de la musique ou les cris des enfants qui s’ébrouent dans la piscine ou dans la vague…. Celui qui prépare ses mouches de pêche pendant l’année goûte déjà par anticipation au plaisir de ses futures excursions. Même chose pour celle qui planifie son voyage en consultant livres et cartes sur les endroits qu’elle ira visiter pendant 15 jours. La simple représentation dans votre cinéma intérieur d’une situation future fait réagir votre cerveau comme si vous étiez en train de vivre cette situation.
La préparation aux vacances peut aussi être l’occasion de développer de nouvelles habiletés ou d’apprendre de nouvelles connaissances. Un voyage à l’étranger peut se préparer en acquérant les rudiments d’une nouvelle langue pour mieux communiquer avec les gens. Peut-être voudrez-vous apprendre la plongée sous-marine ou le golf pour mieux jouir des possibilités offertes par la région que vous allez visiter.
Vous ne connaissez pas la saison des faucons? Faut qu’on lave les vitres, faut qu’on répare la galerie, faut qu’on plante les annuelles, faut qu’on nettoie la piscine… Si vous êtes comme moi, il s’agit parfois de s’asseoir 10 minutes pour ne rien faire pour voir piquer sur soi un tas d’autres faucons… Il convient alors de s’éloigner de chez-soi pendant ses vacances. Cela permet non seulement d’évacuer par la porte de derrière les horaires réguliers, les réveils obligés, toujours à la même heure, les journées chargées s’organisant autour du travail et de la routine de la maison. C’est l’occasion de sortir de son état de transe, de ses habitudes, pour tâter le bonheur du moment présent, pour stimuler nos sens endormis dans le quotidien. S’éloigner aussi parce qu’on finit par s’engourdir quand on vit toujours dans le même environnement. L’important, c’est de s’exposer à de nouveaux paysages, à de nouvelles expériences, à un nouvel environnement.
Si j’étais médecin, je prescrirais des vacances à tous les patients qui considèrent que leur travail est important. Bertrand Russell
Pour vous en convaincre, pensez à la première fois où vous avez mis les pieds dans la mer, où vous avez pique-niqué sur l’herbe avec les enfants avant d’aller vous amuser au parc d’attraction, où vous êtes allé à un endroit totalement différent de votre environnement habituel. Le simple fait de sortir de nos frustrations quotidiennes est relaxant. Et même si on rencontre de nouveaux problèmes pendant notre évasion, on sait qu’ils sont temporaires. L’important, c’est de sortir de son quotidien et de laisser ses problèmes et les faucons derrière soi. Même si vous ne faites que vous asseoir près d’un petit pont à regarder passer l’eau qui coule, ce sera déjà un changement d’avec votre rythme habituel. A moins que vous ne soyez éclusier…
Pourquoi ne pas mettre un peu de risque dans vos vacances? Nous avons tous, en chacun de nous, un aventurier qui s’ignore. Vous en doutez? Redonnez-lui vie en vous plaçant volontairement dans des situations qui demandent de puiser dans vos ressources. Pour certains, ce sera le camping qui permet d’expérimenter un style de vie différent, plus rudimentaire, plus près de la nature. Pour d’autres, ce sera enfourcher son vélo pour emprunter les pistes cyclables et visiter un coin de pays. Tentez des expériences inhabituelles, pas trop, bien sûr, pour ne pas gâcher votre plaisir, mais juste assez pour sortir de votre zone de confort et vous sentir vivre. Un peu de rafting en rivière, peut-être, de voile, de ski nautique, de parachutisme (c’est trop?), de kayak de mer, de trek en montagne… Si ces activités peuvent vous paraître risquées, dites-vous qu’en plus d’être nettement plus excitantes que la conduite d’une automobile sur l’autoroute, elles sont bien moins dangereuses. De plus, se mettre à l’épreuve dans un nouvel environnement et relever des défis que la vie quotidienne n’offre pas est souvent bon pour l’estime de soi.
Je sais, ça ne fait pas très sexy et vous vous dites que les vacances, c’est d’abord la liberté de faire ce que vous voulez faire, quand vous le voulez. Mais un peu de planification ne fait pas de mal, surtout quand il y a plusieurs personnes impliquées. Ça évite d’avoir l’impression que les vacances n’ont été qu’une période de temps non travaillée, vides de ce qui fait qu’on a des choses à raconter et à se rappeler. Alors planifiez les activités que vous ne voulez pas manquer, pour ne pas être déçu et décevoir les vôtres parce que vous l’avez ratée faute d’avoir réservé vos billets. Planifiez pour vous assurer d’une place au camping Nice Beach avec vue sur la mer, vanté par vos amis, pour ne pas vous retrouver obligé de planter votre tente à côté d’une autoroute achalandée. Mais rappelez-vous que trop planifier, c’est comme pas assez. Alors…
Dans votre programme de vacances, n’oubliez pas de vous garder des moments de liberté totale où vous pouvez laisser votre esprit vagabonder. Des périodes de temps que vous gardez juste pour vous, pour reprendre contact avec vous-même, pour vous retrouver et déterrer de vieux rêves, pour lire un bon livre. Surtout si, pendant l’année, votre travail vous oblige à être tout le temps en contact avec les autres, dans un brouhaha constant, à répondre aux demandes de tout un chacun. N’oubliez pas qu’il y a quelqu’un qui requiert aussi que vous lui donniez du temps, que vous répondiez à ses besoins : vous-même. Tous les gens qui réussissent leur vie, aussi occupés soient-ils, se caractérisent par ce temps qu’ils se réservent à eux-mêmes, à tous les jours. Les vacances sont un bon moment pour commencer cette habitude saine que vous voudrez garder par la suite.
Vous le savez, il est maintenant possible de travailler partout et à toute heure du jour et même de la nuit, grâce aux smart phones (téléphones intelligents), aux ordinateurs portables, aux tablettes (liseuses), aux réseaux Wi-Fi qui foisonnent et à tous ces bidules électroniques qui, tout extraordinaires qu’ils soient, peuvent être comme une laisse au cou d’un animal. De plus, ils vous empêchent souvent d’être dans le moment présent avec les personnes qui vous accompagnent (à moins qu’elles soient vraiment ennuyantes, auquel cas vous devriez être ailleurs…). En vacances, cessez d’envoyer des textos à tout moment, d’alimenter instantanément Twitter ou de mettre à jour votre profil Facebook. Oubliez ces outils chez-vous ou fermez-les. Le monde continuera à tourner quand même, et vous y gagnerez en liberté et en socialisation. Et si vous vous réveillez la nuit pris d’angoisse et en manque de vos outils électroniques ou d’un réseau Wi-Fi pour communiquer, peut-être le terme dépendance devrait-il maintenant faire partie de votre vocabulaire. À ce sujet, je vous réfère à cet intéressante réflexion Le téléphone plus intelligent que nous.
Les amis, c’est la famille du cœur et les vacances sont le moment par excellence pour resserrer des liens et pour prendre du temps avec eux, ce qui nous manque parfois cruellement pendant l’année, tiraillés que nous sommes entre les exigences du travail et de la famille.
Nous sommes des êtres sociaux et les vacances nous fournissent aussi l’opportunité de former de nouvelles amitiés. Partagez une aventure avec d’autres personnes vous permettra de participer à leur enthousiasme, de profiter de leurs connaissances aussi. Dans vingt ans, vous parlerez encore de cette excursion en canoë interrompue par l’orage et de cette rencontre autour d’un feu de camp pour vous réchauffer et chanter Feu feu, joli feu…. Vous vous souviendrez avec plaisir de ce voyage de groupe en autobus pour assister à un match de foot.
Pendant vos vacances, soyez ouvert à la beauté des choses. Quand on se tient au milieu d’un bel environnement, qu’on ouvre bien grands les yeux et les oreilles pour en profiter, pour se mettre au diapason de ce spectacle grandiose que nous offre la nature ou une merveille du génie humain ou des enfants qui s’amusent dans l’eau, c’est un peu de leur beauté et de leur puissance qu’on acquiert. Ce sont des expériences inoubliables pendant lesquelles le temps s’arrête parfois ou s’étire, et qui restent à tout jamais comme des moments magiques. Un des principaux moyens d’être heureux, c’est encore de savourer chaque instant, de ralentir, de prendre le temps de sentir la rose, de noter ce qui se présente à chaque moment, ne pas toujours se presser en avant. (Psychologie positive, bonheur et pleine conscience).
Voilà! Vous avez coupé le gazon, prévenu la voisine qui va visiter votre chat et arroser les boîtes à fleurs… dernier tour de la maison ou de l’appart, les portes et fenêtres sont sécurisées… vos valises sont dans le coffre de l’auto, vous jetez un dernier coup d’œil et c’est le vrai départ. Quand je partais avec les enfants pour de longs voyages, je marquais le coup avec eux en leur faisant écouter On The Road Again de Willie Nelson. C’était le signal pour dire: les vacances sont commencées pour de vrai. Et comme avait dit un de mes amis au moment de notre départ pour un voyage de pêche: C’est parti! Et si on a oublié quelque chose, on l’oublie! C’est le moment de lâcher prise, de se laisser aller, de déconnecter, d’arrêter de tout vouloir contrôler, de s’ouvrir à l’imprévu, de renouveler ses images, de faire confiance à la vie et d’en profiter.
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Rappelez-vous en terminant que, dans les vacances, il y a l’après. Quand elles sont réussies, elles nous habitent et continuent de nous alimenter longtemps, par les images que nous en avons rapportées, photos ou vidéos, mais aussi et surtout par ces souvenirs agréables auxquels nous pouvons toujours revenir en esprit. De plus, les vacances ne sont pas un mal nécessaire pour nous permettre de travailler encore plus fort à notre retour: le but principal des vacances, c’est d’être heureux. Et vous, comment profitez-vous de vos vacances? Faites-nous part de vos idées.
Crédit photo entête: Flickr Creative Commons – Marcy Kellar – Beach Baby
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