Il y a longtemps qu'on parle des personnalités de type A et B et de leur manière de réagir au stress. En fait, depuis les travaux de deux cardiologues américains: Meyer Friedman et Ray H. Rosenman (1976) qui ont constaté que plus de deux fois plus de personnes de type A que de personnes de type B ont développé une maladie coronarienne.
Quelles sont les caractéristiques d'une personnalité de type A et B? Comment savoir lesquelles prédominent chez-vous? C'est ce que nous verrons ici. Vous pourrez répondre à notre questionnaire qui vous permettra de vous situer.
Le stress
Toute perte d’estime de soi, toute inquiétude prolongée, tout changement important dans notre environnement peuvent être des sources de stress. Comme aussi un sentiment de frustration répété, des soucis de tout ordre, des tourments incessants et même l'ennui peuvent miner notre santé et nous conduire à la maladie, à l’angoisse ou à la dépression.
Mais notre souci de performer, la compétition excessive, notre perfectionnisme, notre rapport au temps et à l'urgence, notre emploi du temps et notre niveau d'ambition sont aussi des sources potentielles de stress. Ce sont là quelques-uns des traits qui caractérisent les personnalités de type A et B.
Les types A et B: caractéristiques
Type A
Ambitieux, plus agressif, ayant le goût du risque, le type A fonctionne souvent à pleine vapeur, est souvent aux prises avec un sentiment d’urgence et il est plus sujet au stress. Son emploi du temps est chargé et il n'a pas le temps de profiter de la vie.
Il est plus préoccupé de quantité que de qualité et chroniquement mécontent de ses réalisations actuelles.
Il a besoin de contrôler son environnement afin de réduire son incertitude.
Le type A est préoccupé par le temps qui fuit et a fréquemment le sentiment de devoir lutter ou se battre.
Il se sent impatient avec le rythme des choses, n'aime pas attendre. Il est d'ailleurs excellent dans le multitâche, il y est très performant (au-delà de la normale).
L'impatience dont il fait preuve, son haut niveau de motivation et son besoin de compétition font qu’il se sent constamment poussé et sous pression.
C'est souvent une personne qui n’accepte que la perfection, qui exige constamment le maximum d’elle-même et qui accepte difficilement l'échec.
Type B
Le type B est plus préoccupé de la qualité de la vie qu’il maîtrise mieux que le type A.
Il en contrôle mieux le rythme, arrive à se détendre et à jouir du moment présent beaucoup plus rapidement.
Il est plus capable de ralentir, de prendre le temps de sentir la fleur, de noter ce qui se présente à chaque moment dans sa vie, d'éprouver de la gratitude.
Moins pressé, il se soucie moins du temps et des délais. Il aimera rivaliser ou jouer pour le plaisir, moins pour gagner que le Type A.
Il se concentre sur la qualité plutôt que sur la quantité, est plus positif, réaliste, altruiste, patient.
Type C
Selon Nicole Côté (1991), nous retrouvons aussi une personnalité de type C, qu'elle décrit comme les faux calmes «qui cachent leur souffrance, intériorisent leurs réactions. Sous des dehors imperturbables, la personne de type C espère se dominer et maîtriser le stress.»
Comme chez celui-ci tout se passe par en dedans, il semble qu’il y ait un lien avec des maladies plus pernicieuses comme le cancer, les infections et la dépression nerveuse.
Questionnaire: Type A et B
Les éléments ci-dessus vous ont peut-être déjà permis d'identifier si vous êtes une personnalité de type ou ou de type B. Je vous rappelle en terminant que les chercheurs ont constaté que plus de deux fois plus de personnes de type A que de personnes de type B ont développé une maladie coronarienne plus tard dans leur vie.
Même lorsque les chiffres ont été ajustés pour le tabagisme, le mode de vie, etc., il est toujours apparu que les personnes de Type A étaient presque deux fois plus susceptibles de développer une maladie cardiaque que les personnes de Type B. Par exemple, huit ans plus tard, 257 des participants avaient développé une coronaropathie.
Il faut préciser que, comme l'étude des 2 cardiologues a utilisé un échantillon entièrement masculin, on ne sait pas si les résultats pourraient être généralisés à une population féminine. D'autres études menées sur les femmes n'ont pas montré une différence aussi importante entre le type A et le type B et la santé ultérieure. Cela peut suggérer que différentes stratégies d'adaptation sont tout aussi importantes que la personnalité.
Je vous invite donc à remplir notre questionnaire.
Références
- CÔTÉ, Nicole (1991) La personne dans le monde du travail. Gaétan Morin éditeur. p.264.
- HOLMES, T.H., RAHE, R.H. (1967) « The social readjustment scale », Journal of Psychosomatic Research, vol. 11, p. 213-218.
- FRIEDMAN, M.I. & ROSENMAN, R.H. (1976) Type A behavior and your heart. NewYork. Knopf.
- MATTHEWS, K.A. et al (1982) «Unique and common variance in structured interview and Jenkins Activity Survey measures of the Type A behavior pattern.» Journal of Personalityand Social Behavior. 42, pp. 303-313.
- RATHUS, Spencer (1985) Psychologie générale, Éditions HRW.
- McLeod, S. A. (2017). Type A personality. Simply Psychology. https://www.simplypsychology.org/personality-a.html