Les personnes qui réussissent à positiver et à entretenir des états d’esprit dynamisants sont capables de modifier leur façon de voir les choses, leur façon de se représenter les situations, leur perspective sur les choses et les situations. Carlos Castaneda, l’anthropologue américain, disait: les choses ne changent pas, tu changes ta façon de regarder, c’est tout, En fait, c’est cette façon de faire qui va vous permettre de provoquer en vous des états d’esprit dynamisants qui vont ensuite vous aider à relever vos nombreux défis.
Dans mon livre Oser changer: mettre le cap sur ses rêves, je traite abondamment des émotions et des stratégies pour provoquer des états d’esprit aidants, particulièrement aux chapitres 8, 9 et 10. L’une d’elle consiste à positiver ou, en termes de Programmation Neuro-Linguistique (PNL), à faire du recadrage.
Positiver ou recadrer, c’est exercer cette capacité à restructurer positivement un événement et une situation qui semblent négatifs. Cela permet de donner un autre sens à une expérience vécue. Plusieurs personnes recadrent sans le savoir, comme Monsieur Jourdain dans Le Bourgeois gentilhomme qui apprend, en parlant avec son maître de philosophie, qu’il fait de la prose depuis longtemps…
Par exemple, vous connaissez sans doute de ces gens qui, dans une conversation, s’attardent sur les effets négatifs d’une situation ou, au contraire, qui ont le don d’orienter spontanément l’attention sur des aspects plus positifs auxquels vous n’aviez pas pensé. Peut-être même cela vous agace-t-il parfois? Maintenant vous savez que ces personnes font de la prose… pardon du recadrage. Je sais, ça ne vous agacera pas moins de savoir ce qu’elles font…
Par exemple, la personne qui est mutée dans un autre département et qui se dit: Cela va me permettre de connaître du nouveau monde, de faire de nouvelles connaissances… est en train de positiver. Elle oriente son attention sur un aspect positif de la situation, changeant sa perspective et, conséquemment, son état d’esprit. Comme je l’ai déjà mentionné dans mon article Attention (focus) et bien-être, nos états d’esprit et notre bien-être dépendent beaucoup de ce sur quoi notre attention est dirigée.
Un autre exemple? On a un jour demandé à Edison s’il n’était pas découragé après avoir échouer dix mille essais pour inventer l’ampoule électrique. Il aurait répondu: Je n’ai pas échoué. J’ai simplement trouvé dix mille solutions qui ne fonctionnent pas. C’est ça un recadrage positif.
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On peut positiver pour quelqu’un d’autre, c’est certain, et c’est tellement plus facile. Mais cette façon de faire prend tout son pouvoir quand on le fait pour soi-même. Comment? Une des meilleures façons de positiver et d’orienter notre attention consiste à nous poser des questions et surtout à prendre le temps d’y répondre.
Nous passons notre temps à nous poser des questions, consciemment ou pas, orientant par le fait même notre conscience sur un point donné et éliminant ainsi pendant quelques instants tous les autres points. Pensez aux occasions où une personne vous a demandé le nom de telle personne ou de tel endroit; aussitôt votre cerveau a cherché dans sa mémoire pour trouver l’information, parfois même pendant plusieurs minutes, oubliant tout le reste. C’est là une des façons qu’a notre cerveau de fonctionner, une façon qu’il a d’appréhender la réalité.
Attention toutefois aux questions qui sont des recadrages négatifs. Prenez une seule des questions suivantes et essayez d’imaginer l’état d’esprit qu’elle provoque:
On appelle cela des recadrages négatifs, parce que ces questions orientent votre attention vers des situations, des croyances négatives, des idées préconçues qui minent la confiance en soi, provoquent un sentiment d’impuissance, le stress, l’accablement, le sentiment d’être une victime ou un martyr, le doute, etc.
C’est certain que recadrer positivement ou positiver n’est pas toujours facile et demande un peu d’entraînement, surtout si nous ne sommes pas habitués à le faire. Mais avec le temps et un peu de pratique, cela devient de plus en plus facile.
Cet outil a ses limites, bien sûr, mais il vous permet de prendre du recul, de modifier notre perception des choses, des gens, des situations, et donc notre état d’esprit. Encore faut-il le vouloir, car parfois nous aimons mieux nous sentir mal et souffrir, comme si cette souffrance nous donnait une raison d’être, un sens, une identité.
Vouloir centrer son attention ailleurs, c’est aussi accepter de lâcher-prise. Ça aussi c’est facile à dire, pas toujours facile à faire.
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