Dans ce nouvel épisode, Marie Bérubé et moi nous interrogeons sur l’efficacité de l’auto-traitement et nous vous proposons quelques critères pour bien choisir.
L’auto-traitement, vous connaissez? On nomme ça aussi le «self-help» dans la langue de Shakespeare. Mais qu’est-ce que l’auto-traitement? C’est essayer de résoudre par soi-même certains problèmes (de comportement et autres) au moyen d’un livre, d’un séminaire, d’un enregistrement audio ou vidéo ou d’un groupe de support.
Par exemple, vous voulez apporter des changements à votre style de vie pour augmenter votre satisfaction personnelle et être plus heureux au travail. Vous voulez perdre du poids, cesser de fumer, réduire votre consommation d’alcool. Vous cherchez comment diminuer votre inquiétude, mieux communiquer, comprendre votre enfant, faire plus d’argent ou trouver un sens à votre vie. Et vous vous procurez un livre dans lequel un spécialiste ou pseudo-spécialiste vous explique comment y arriver.
Personnellement, j’ai lu mon premier livre de «self-help» (et ce n’était pas le dernier) quand j’avais 16 ou 17 ans: Comment se faire des amis de Dale Carnegie. Ça vous dit quelque chose, j’en suis certain. Il m’a donné des trucs pour vaincre ma timidité: sourire, m’intéresser sincèrement à l’autre, poser des questions. Et ça marche! Et ça fonctionne aussi au niveau des ventes: plus de 50 millions d’exemplaires de ce livre en 37 langues.
L’industrie de l’auto-traitement en est une aujourd’hui de plusieurs milliards de dollars. Une simple recherche sur Amazon avec les mots «self-help» nous donne tout de suite plus de 100 000 résultats. Mais pourquoi est-ce si populaire?
Vous faites des mots croisés, des Sudoku, des mots fléchés, des tangrams ou que sais-je encore? Rassurez-vous, vous êtes normal. Cela démontre simplement que vous aimez résoudre des problèmes. D’ailleurs, la recherche nous apprend que le fait de résoudre des problèmes est aussi primaire que manger et dormir. Dès la naissance et jusqu’à notre mort, nous sommes animés par la résolution de problèmes. Nous tentons en permanence de décoder le monde et de créer de l’ordre dans le chaos.
Quand il s’agit de nous comprendre ou de comprendre les autres, nous cherchons d’abord les réponses en nous. Puis, si nous ne les trouvons pas, il est plus que probable que nous nous tournerons vers des livres, des articles, des séminaires, avant d’aller chercher de l’aide professionnelle. Qui n’a pas déjà fait une recherche sur Google ou Bing ou un autre moteur de recherche pour en savoir plus? Ceux-ci nous mettent assez rapidement sur le chemin de moyens d’auto-traitement.
Pour aller plus loin: L’efficacité des livres thérapeutiques enfin prouvée. Revue Cerveau & Psycho, janvier 2018
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Aimer,perdre et grandir de Jean Monbourquette m a beaucoup aidé dans le processus de réabilitation après ma séparation. En complément à une thérapie. Depuis la fin de cette thérapie je réfère à votre site et podcasts. Merci à vous de me permettre de continuer à cheminer.
On a aussi beaucoup aimé ce livre de Jean Monbourquette et on le recommande sans hésitation. Content de vous savoir bien en selle pour continuer votre route et surtout très heureux de pouvoir vous accompagner à notre manière. Merci de votre message Lucie.
Le livre dont Marie cherche le titre, à la fin du podcast, c'est: Le chemin le moins fréquenté de Scott Peck.
Bonjour,
Très intéressant.
J'ai aussi beaucoup lu de livres de cette nature comme ceux d'Henri Laborit et d'auteurs américains mais traduits en français tel, Jack Le Rosenberg.
Je lis aussi ceux du Dalai Lama, et évidemment, la Bible, qui nous donne un chemin.
Merci