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Le changement, Rapports humains

Faire la paix: comment vaincre son impuissance

Marc Vachon, m.ps.

Si tu veux la paix, prépare la guerre, entend-on souvent. Et si faire la paix passait aussi par nous-même?

Depuis plusieurs mois, le conflit en Ukraine occupe le devant de la scène et occasionne, comme plusieurs autres conflits dans le monde, une crise humanitaire majeure. Et il y a aussi de nombreuses autres menaces à la paix dans le monde, comme nous le verrons plus bas.

Mais qu’en est-il pour nous, individuellement, qui avons la certitude que cela dépasse notre compétence, que nous ne pouvons rien y faire? Comment surmonter ce sentiment d’impuissance qui nous envahit?

Dans cet article, je vais vous présenter de nombreuses pistes d’action, et tenter de répondre aux question suivantes. Y a-t-il des liens entre la paix avec soi-même et la paix dans le monde? Si oui, lesquels et quels gestes concrets chaque individu peut -t-il poser pour favoriser la paix en soi et avec les autres ? Quelles sont les autres façons de contribuer à la promotion de la paix dans le monde? Comment soutenir concrètement les actions humanitaires et apporter une aide aux personnes dans le besoin? Où faire un don et s’assurer qu’il est utilisé à bon escient?

L’idée de cet article m’est venue suite à l’initiative d’une collaboratrice, Joane Tremblay. Il y a quelques mois, elle a créé un grand rassemblement virtuel collaboratif pour la paix: «Offrons un morceau de paix» (Give One Peace Of Love). Il s’agit d’un projet rassembleur et d’une initiative que j’appuie avec enthousiasme. (Note 1)

Les menaces à la paix

Il existe de nombreux dangers qui menacent la paix dans le monde. Qu’il s’agisse de conflits armés et de guerres, ces menaces sont majeures car elles entraînent des pertes de vies humaines, des destructions massives, des déplacements forcés et des traumatismes pour les populations touchées. Les actes de terrorisme, perpétrés par des groupes ou des individus extrémistes, ont aussi des conséquences dévastatrices sur les populations civiles, provoquant des morts, des blessures et des traumatismes psychologiques. Les conflits ethniques et religieux sont également à prendre en compte, car ils conduisent à des violences, des persécutions et des déplacements forcés de populations entières.

On n’y pense pas toujours, mais les changements climatiques ont aussi des impacts économiques, environnementaux et sociaux considérables, qui peuvent favoriser les tensions et les conflits entre les communautés et les États. De même, les inégalités économiques et sociales entraînent leur lot de tensions et de frustrations au sein des populations, et se traduisent souvent par des mouvements sociaux, des manifestations et des violences.

Avec l’avènement d’Internet, les cyberattaques peuvent maintenant perturber les systèmes économiques, politiques et sociaux, ainsi que les infrastructures critiques, et peuvent également avoir des impacts sur la sécurité nationale et internationale. Sans parler de la désinformation qui perturbe les processus démocratiques et favorise la propagation de la haine, de l’intolérance et de la violence. Comme on peut le constater, les menaces sont multiples et cette simple énumération peut renforcer le sentiment qu’on n’y peut rien. Et pourtant!

Les liens entre la paix avec soi-même et la paix dans le monde

Il existe des liens très étroits entre la paix avec soi-même et la paix dans le monde. On pourrait même dire que la paix intérieure est une des conditions préalables pour la paix dans le monde. Si nous aspirons à contribuer et à changer la société, il nous faut commencer par nous-mêmes.

En étant en paix avec nous-mêmes, nous sommes plus susceptibles de vivre en harmonie avec les autres et  de résoudre les conflits de manière constructive. Quand nous sommes en proie à des conflits internes, ressentant de la colère, de la peur, de l’anxiété, de la haine ou de la frustration, il devient plus difficile d’interagir avec les autres de manière pacifique. Nous risquons alors de nous retrouver en conflit avec les personnes qui nous entourent.

Être en paix avec soi-même peut également créer une dynamique positive qui favorise la paix dans le monde. Les personnes en paix avec elles-mêmes peuvent inspirer les autres à adopter des comportements pacifiques et à travailler ensemble pour résoudre les conflits de manière constructive.

Comment favoriser la paix avec soi et les autres?

Tous les moyens que je vais vous proposer requièrent l’acquisition d’un savoir-faire et une pratique soutenue. Comme on dit, Rome ne s’est pas construite en un jour, et il en va de même pour les attitudes et compétences qui suivent. Développer son esprit demande de l’entraînement, tout comme lorsque l’on veut entraîner son corps pour être en forme (ou même davantage). Voici quelques moyens, et cette liste n’est pas exhaustive :

1. Cultiver l’empathie

L’empathie est l’une des cinq composantes de l’intelligence émotionnelle. Elle permet de se mettre à la place de l’autre, de voir les choses à sa manière, tout en gardant une certaine distance émotionnelle. Elle aide à mieux comprendre les émotions et les besoins des autres, et peut contribuer à résoudre les conflits de manière constructive. L’empathie est une attitude naturelle chez certaines personnes, mais le plus souvent, elle demande à être développée. Je vous renvoie à notre article exhaustif sur le sujet: Le cadeau de l’empathie.

2. Pratiquer la gratitude

Faire preuve de gratitude envers les personnes, les choses et les expériences positives de la vie aide à cultiver un état d’esprit positif et paisible. La gratitude est facile à pratiquer et devrait faire partie de notre rituel quotidien. Il suffit de s’arrêter quelques instants et de se poser ces questions: De quoi suis-je reconnaissant? Pour quoi pourrais-je éprouver de la gratitude dans ma vie?

3. Pratiquer la méditation et la pleine conscience

Certainement la méditation est un des moyens les plus utiles pour travailler sur son esprit et favoriser la paix en développant l’altruisme et de la compassion. En Occident, la méditation est largement reconnue comme un outil pour apaiser l’esprit, réduire le stress, prendre du recul, se reposer et arrêter le flot de nos pensées. Cependant, elle va bien au-delà de ces bénéfices.

Une pratique régulière de la méditation modifie notre cerveau. Les recherches en neuropsychologie menées auprès de personnes méditantes sont éloquentes (Note 2). Quelques mois d’une pratique régulière suffisent pour modifier certaines zones du cerveau liées aux émotions destructrices qui peuvent conduire à la violence, telles que la colère, l’agressivité, l’envie, la haine, l’ignorance. Une émotion est considérée destructrice lorsqu’elle est excessive, inappropriée à la situation ou lorsqu’elle nuit à soi-même ou aux autres.

La pratique de la méditation favorise également le développement d’émotions positives propices à la paix, telles que l’altruisme, et la compassion.

Si vous êtes débutant, notre article intitulé «Apprendre la méditation: 6 étapes simples» décrit une méthode pour intégrer cette patique dans votre quotidien. Je vous recommande également de visionner cette courte vidéo de Matthieu Ricard, moine bouddhiste.

4. Prendre soin de soi

Cela peut sembler éloigné de la paix dans le monde,, mais prendre soin de son corps et de son esprit en faisant de l’exercice, en mangeant sainement, en dormant suffisamment et en pratiquant des activités qui apportent de la joie peut aider à favoriser un état d’esprit paisible. Et quand notre esprit est paisible, on pense moins à faire du tort aux autres. Bouger, marcher et s’oxygéner régulièrement sont bénéfiques pour notre santé physique et notre bien-être psychologique. C’est bon pour le corps, pour la confiance en soi, pour l’estime de soi et pour notre bien-être général.

5. Développer sa résilience

Le terme résilience est un terme de plus en plus utilisé en psychologie et est en voie de devenir courant. Ce terme, emprunté de la physique où il désigne la résistance des matériaux aux chocs, a été repris par le neuropsychiatre et psychanalysteBoris Cyrulnik qui le définit comme «la capacité à se développer quand même, dans des environnements qui auraient dû être délabrants».

Il est certain que lorsque nous développons notre capacité à faire face à l’adversité et à nous relever après une situation difficile, nous pouvons sortir de notre position de victime où nous avons le sentiment de ne pas avoir de contrôle. Tout le monde sait qu’une des plus grandes sources de stress est justement le sentiment de ne pas avoir le contrôle. Il y a certainement un tas de situations que nous ne pouvons pas contrôler, mais nous avons tous le pouvoir de choisir notre façon de les percevoir.

Comment développe-t-on sa résilience?

  1. En cultivant des relations positives. Il est important d’avoir un réseau de soutien fiable et stable. Choisissons donc nos relations avec soin et privilégions les personnes positives et dignes de confiance. Cela aide à renforcer l’estime de soi et le sentiment d’appartenance.
  2. En développant son estime de soi. Avoir une bonne estime de soi est un élément clé de la résilience. Cela implique de cultiver l’acceptation de soi, de reconnaître ses propres forces et faiblesses et de s’encourager à prendre des risques. Pour en avoir plus à ce sujet, consultez «Cinq stratégies pour développer et maintenir une solide estime de soi».
  3. En développant sa flexibilité.  La flexibilité mentale permet de s’adapter aux changements et aux situations imprévues. Il est important de cultiver la tolérance à l’incertitude et d’apprendre à ajuster ses plans en conséquence.
  4. En prenant soin de sa santé mentale. La pratique régulière de techniques de relaxation et de gestion du stress, comme la méditation ou la respiration profonde, peut aider à renforcer la résilience.
  5. En apprenant à identifier et à exprimer ses émotions. Il est important de cultiver des stratégies positives pour faire face à des émotions négatives, comme la gratitude ou la compassion.
  6. En cherchant de l’aide professionnelle lorsque nécessaire (Note 3). Un thérapeute ou un conseiller peut nous aider à développer des compétences pour faire face aux défis et pour renforcer notre capacité de récupération.

6. Apprendre à communiquer et à résoudre les conflits de manière pacifique

Pour résoudre les conflits de manière pacifique et promouvoir la paix dans notre environnement, plusieurs compétences sont nécessaires. Elles peuvent être développées et renforcées grâce à la formation, à la pratique et à l’expérience. Voici quelques points à considérer:

– apprendre à communiquer efficacement et de manière constructive en écoutant activement l’autre. On ne dira jamais assez à quel point l’écoute attentive et bienveillante est essentielle pour éviter de nombreux conflits. Prendre le temps d’écouter les autres de manière attentive, leur montrer que nous les comprenons et que nous respectons leur point de vue ne peut qu’aider à résoudre les conflits de manière pacifique. Il est important de clarifier les malentendus et de rechercher des solutions de manière coopérative. Notre article «L’écoute: comment bien et mal écouter» offre des informations supplémentaires sur l’écoute active.

– apprendre à négocier. Cela implique d’avoir la capacité de trouver des solutions qui conviennent à toutes les parties prenantes et de faire des compromis.

– apprendre à gérer ses émotions destructrices.  Il est important de maîtriser ses propres émotions destructrices, de comprendre celles des autres et de maintenir un environnement émotionnellement sûr et respectueux.

– développer les compétences de résolution de problèmes. Cela implique de comprendre la nature du conflit, d’analyser les facteurs qui contribuent au conflit et de trouver des solutions durables pour le résoudre. Il s’agit d’une compétence qui se développe qui nous aide à faire face aux défis et à trouver des solutions créatives.

– développer sa créativité pour trouver des solutions novatrices de résoudre les conflits. Il est parfois utile d’explorer des solutions créatives qui n’ont pas encore été envisagées, d’être ouvert d’esprit et prêt à sortir des sentiers battus.

– développer sa capacité à voir les choses du point de vue des autres. Cela aide à comprendre les besoins, les intérêts et les préoccupations de toutes les parties prenantes. Dans un monde de plus en plus diversifié, il est important par exemple de comprendre les différentes cultures et les différentes façons de communiquer.

– faire appel à la médiation. Savoir comment utiliser un tiers neutre, comme un médiateur ou un arbitre,  pour aider à résoudre un conflit peut souvent être bénéfique pour toutes les parties prenantes. Si nous ne sommes pas en mesure de résoudre le conflit nous-mêmes, en raison d’une implication émotionnelle ou autre, envisager de faire appel à un médiateur professionnel peut être bénéfique. Un médiateur neutre peut aider les parties à communiquer, à trouver des solutions pacifiques et à résoudre les conflits de manière constructive.

7. Chercher à faire reculer l’ignorance et s’éduquer

L’éducation en général est essentielle pour promouvoir la paix. Il faut continuer à se former, à apprendre et acquérir des compétences qui nous aideront à résoudre les conflits de manière pacifique. Plus spécifiquement,  l’éducation à la paix dans les écoles est une approche visant à enseigner aux enfants et aux adultes les compétences nécessaires pour résoudre les conflits de manière pacifique. Cela comprend l’apprentissage des compétences de communication, de résolution de problèmes et de médiation.On ne réalise pas toujours la menace que l’ignorance représente pour la paix dans le monde. Tout d’abord, l’ignorance favorise les préjugés et les stéréotypes, qui peuvent mener à la discrimination, à l’exclusion et à l’hostilité envers les personnes et les groupes différents de nous. Cela peut engendrer des conflits interpersonnels ou intergroupes qui se propagent ensuite à des niveaux plus élevés de la société, pouvant éventuellement dégénérer en conflits armés.

L’ignorance peut également contribuer à la propagation de la désinformation et des fausses nouvelles, alimentant ainsi les tensions et les divisions entre les pays, les groupes et même au sein des familles. Les médias sociaux et les plateformes de communication en ligne peuvent amplifier la désinformation et la propagande, créant un environnement propice à la manipulation de l’opinion publique et à la diffusion de discours haineux.

Enfin, l’ignorance peut empêcher les individus et les gouvernements de comprendre et de résoudre les problèmes mondiaux complexes tels que les changements climatiques, la pauvreté, les inégalités, les migrations massives, etc. Cela rend difficile la coopération internationale et la recherche de solutions pacifiques et durables aux problèmes mondiaux qui affectent l’ensemble de l’humanité.

D’autres manières de contribuer à la promotion de la paix dans le monde

Lorsqu’on prend en compte les grands conflits, on pense immédiatement à la guerre en Ukraine. Cependant, de nombreuses autres crises secouent différentes régions du monde.

C’est le cas notamment du Myanmar (Birmanie) où la population birmane est toujours confrontée à une crise politique, humanitaire et des droits de l’homme sans précédent; d’Haiti où la pauvreté, la violence et les épidémies sévissent; de la République démocratique du Congo aux prises avec des épidémies graves mais évitables;  de la Corne de l’Afrique (Éthiopie, Kenya, Somalie) qui subit de plein fouet l’impact meurtrier de la crise climatique; du Sahel (Burkina Faso, le Mali et le Niger notammane) où la violence armée et l’insécurité ont augmenté en 2022.;  de l’Afghanistan, l’un des pires endroits pour les femmes et les jeunes filles; du Liban, confronté à une crise économique et financière sans précédent qui touche tous les habitants, y compris les réfugiés et les migrants; de la Syrie, en guerre depuis 11 ans avec des millions de déplacés; du Yémen où des années de conflit ont laissé la vie et les moyens de subsistance de la population en lambeaux; du Sud Soudan où les gens continuent de subir des conflits, des violences et des chocs climatiques, notamment des inondations intenses; et du Nigeria confronté à un ensemble complexe de crises, notamment l’insécurité et la famine généralisée dans le nord-est.  (Note 4)

Il est important de noter que ces crises sont complexes et difficiles à résoudre, et que la promotion de la paix nécessite un engagement durable à tous les niveaux de la société. Chacun de nous peut cependant jouer un rôle en contribuant, à sa manière, à la construction d’un monde plus pacifique et harmonieux. Voici quelques suggestions:

– Soutenir les organisations pacifiques oeuvrant pour la résolution pacifique de ces conflits, afin de renforcer leur action .

– Encourager les gouvernements à poursuivre leurs efforts pour la résolution pacifique des conflits par le dialogue et la diplomatie, afin d’éviter une escalade de la violence.

– Participer à des initiatives pacifiques locales ou internationales, telles que des campagnes de sensibilisation ou des manifestations pacifiques, pour attirer l’attention sur les conflits et promouvoir des solutions pacifiques.

– En faisant preuve de solidarité envers les personnes affectées par un conflit, en soutenant les actions humanitaires, en aidant à fournir des secours aux personnes dans le besoin, ou en leur offrant un soutien moral.

Comment faire preuve de solidarité concrètement

Il existe plusieurs moyens de faire preuve de solidarité envers les personnes affectées par les conflits et de soutenir concrètement les actions humanitaires pour aider à fournir des secours aux personnes dans le besoin. Voici quelques idées :

  1. Faire un don à une organisation humanitaire: Il existe plusieurs organisations, telles que la Croix-Rouge, l’UNICEF, Oxfam, CARE, Karuna-Shechen et bien d’autres qui travaillent activement pour fournir de l’aide aux personnes touchées. Faire un don à l’une de ces organisations est un moyen simple et efficace d’aider à fournir des secours aux personnes dans le besoin.
  2. Soutenir Le Carrefour de solidarité internationale de Québec (CSI Québec): Cette organisation soutient des projets de développement et de solidarité internationale dans différentes régions du monde. Vous pouvez visiter leur site Internet pour obtenir des informations sur les projets soutenus, les activités de l’organisation, les moyens de s’impliquer et de soutenir les projets de développement et de solidarité internationale, ainsi que les événements à venir.
  3. Participer à des événements de collecte de fonds: Les organisations humanitaires organisent fréquemment des événements pour collecter des fonds pour les personnes touchées par les conflits et les crises humanitaires. En participant à ces événements ou en organisant vous-même des collectes de fonds, vous pouvez contribuer à rassembler des ressources pour fournir une aide aux personnes dans le besoin.
  4. Soutenir les organisations locales: Dans les régions affectées par les conflits, il y a souvent des organisations locales qui travaillent sans relâche pour fournir une aide humanitaire. Soutenir ces organisations en faisant un don ou en participant à leurs activités peut renforcer leur capacité à fournir une aide efficace.
  5. Faire pression sur les gouvernements: Vous pouvez contacter vos représentants gouvernementaux pour demander une action concrète pour qu’ils fournissent une aide humanitaire adéquate aux personnes touchées par les conflits. Faire entendre votre voix et exprimer vos préoccupations peut contribuer à améliorer les conditions de vie dans les différentes régions affectées.

Conclusion

L’impuissance à agir sur les situations de crise dans le monde, qu’il s’agisse de conflits armés ailleurs sur la planète, de crise humanitaire ou du réchauffement climatique, crée un sentiment de frustration, voire de désespoir. Le fait de ne pas pouvoir relever ces défis ou d’nfluencer les événements peut éroder notre estime de soi. Pour se protéger de tels sentiments, il est tentant de se mettre la tête dans le sable, de s’enfermer dans une bulle, d’adopter une distance émotionnelle en ignorant la réalité, de se résigner et d’accepter l’injustice ou les problèmes sociaux sans chercher à faire sa part. Pourtant, il y a là pour nous de belles occasions de développement personnel voire professionnel.

Dans cet article, j’ai tenté de contrer le sentiment d’impuissance et du «Y a rien à faire» en proposant une multitude de moyens d’action. Il est possible que nous ne percevions pas immédiatement l’influence que leur mise en pratique peut avoir sur la paix dans le monde. Cela est plus évident lorsque nous parlons de développer des compétences relationnelles, d’apprendre la résolution pacifique des conflits ou de soutenir les organismes humanitaires. Cependant, cela peut sembler moins évident lorsqu’il s’agit de la méditation. Et pourtant !

Le programme est simple: nous devons continuer à sultiver nos qualités humaines, maîtriser autant que possible les états d’esprit qui nous rendent malheureux, devenir de meilleures personnes, développer notre altruisme et contribuer, dans la mesure de nos moyens, à réduire la souffrance autour de moi et dans le monde dans la mesure de nos moyens. Favoriser la paix en devenant de meilleures personnes, c’est un beau programme à suivre.

NOTES

(1) Pour écouter l’entrevue que j’ai réalisée avec Joane Tremblay sur son projet, rendez-vous ici. Je vous invite aussi à découvrir en quoi consiste le grand rassemblement collaboratif «Offrons un morceau de paix» et à vous laisser inspirer par la bienveillance de cette initiative qui invite le monde à dépasser leur sentiment d’impuissance en créant des morceaux de paix, une pensée, une parole, un geste à la fois, des millions de fois.  Site Internet  –  Vidéo

(2) Pour en savoir plus sur ces recherches, j’ai lu l’intéressant livre  de Daniel Goleman écrit en collaboration avec le Dalaï-Lama: Surmonter les émotions destructrices. Pocket. 2008.

(3) Lire Aller en psychothérapie ou non dans notre livre Lâcher-prise. Prendre de l’altitude. Chapitre 13.

(4) Source: Nations Unies. Onze crises et conflits qui secouent le monde en 2023

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