résilience

J'aborde ici un des filtres majeurs qui détermine notre perception du changement et donc notre façon d'y réagir: les croyances.

  • Comment elles déterminent nos perceptions et notre réalité,
  • comment mettre en doute des croyances paralysantes,
  • comment se donner des critères accessibles et sous son contrôle,
  • comment développer une croyance aidante.
  • l'illusion de la jeune fille et de la vieille femme. (Vous la trouverez un peu plus bas dans l'article.)

On croit souvent, à tort, que ce sont les événements qui nous arrivent qui déterminent le genre de personne que l’on est ou la vie que l’on a. Si c’était vraiment le cas, pourquoi certains changements subis sont-ils pour certains le point de départ d’une évolution réussie, alors que pour d’autres, ils ont des effets si paralysants et même destructeurs?

Plusieurs exemples nous démontrent que ce ne sont pas les événements qui nous arrivent qui modèlent notre vie et ce que nous devenons, mais le sens que nous leur attribuons, l’interprétation que nous en faisons. Nous devons tous faire face à des changements dans notre environnement qui nous obligent à nous adapter, que ce soit au travail, à la maison, à l’école ou dans la société en général. Et le sens que nous leur donnons est largement déterminé par les croyances que nous avons à propos de nous-même, des gens, de la vie en général.

L'effet Pygmalion

À ce propos, il est intéressant de se rappeler l’expérience menée par Rosenthal et Jacobson, il y a de nombreuses années. Ils ont fait croire à des enseignants du primaire que certains élèves de leur classe étaient particulièrement doués intellectuellement, et qu’ils devaient s’attendre à un développement intellectuel rapide de ces élèves dans un avenir rapproché. Ces enseignants se sont conséquemment comportés d’une façon particulière avec ces enfants, de sorte qu’à la fin de l’année, ces derniers présentaient une augmentation de 10 à 15 points de niveau de quotient intellectuel par rapport au reste de la classe.

Ces enfants, que rien ne distinguaient des autres au départ, puisqu’on les avait choisis au hasard, avaient reçu de meilleures évaluations personnelles et des notes plus élevées, alors que les autres étaient considérés comme moins curieux, moins intéressés et ayant moins de chances de réussir dans l’avenir. La croyance des enseignants avait fait en sorte que des enfants, qui n’étaient pas plus intelligents ou talentueux que les autres, avaient mieux réussi. C’est ce qu’on a appelé l’effet Pygmalion, qui démontre que nous agissons de façon à provoquer ce que l’on croit.

Les croyances, en fait, sont des certitudes que l’on acquiert de notre éducation, de nos expériences passées, des médias, de ce qu’on nous a dit et de ce qu’on imagine aussi.

Sont-elles vraies? Sont-elles fausses? À mon avis, on trouve toujours des raisons pour démontrer à quel point nos croyances sont vraies, justifiées. N’avez-vous pas, comme tout le monde, déjà vécu des situations qui pourraient justifier la croyance qu’il ne faut pas faire confiance aux gens? Ainsi, l’enfant qui s’est fait répété par ses parents et professeurs, pendant toute son enfance, qu’il n’était pas intelligent a des références très puissantes pour croire que c’est vrai et il se comportera souvent en conséquence, à partir du principe que nous cherchons toujours ce qui confirme notre croyance.

Pour aller plus loin:

Si vous avez en main notre livre Oser changer: mettre le cap sur ses rêves, nous vous référons au chapitre 4 intitulé Développer l'allié en soi où nous parlons abondamment des croyances.

Retrouvez toutes mes chroniques radio sur le changement ici.

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